Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a fait paraître jeudi un communiqué pour clarifier ses propos et en adoucir considérablement l’interprétation après la levée de boucliers politique et populaire suscitée par ses déclarations de samedi dernier, lorsqu’il avait affirmé : " Nous voulons le Liban à même d’assurer un avenir à ses fils, un Liban souverain, libre, indépendant et fort, ce Liban qui a désormais une réputation dans le monde grâce à la résistance et ses victoires. Voilà le Liban que nous voulons. Ceux qui le souhaitent peuvent y adhérer ; quant aux autres, qu’ils recherchent une autre solution. Vous ne ressemblez pas au Liban, c’est nous qui lui ressemblons, dans la mesure où ceux qui sont liés à leur pays, leur lien doit être avec sa souveraineté, sa liberté et son indépendance. "

" Les insultes ont afflué de la part des cinglés. Nous avons décidé de laisser aux gens le soin de juger. Certains n’ont pas bien entendu ou n’ont pas lu, ou bien ont mal lu, ou bien veulent tirer sur le Hezbollah de n’importe quelle manière ", a indiqué le cheikh Kassem dans un communiqué.

" Il y a beaucoup de différence entre ceux qui donnent leur opinion et ceux qui répondent par une insulte irrationnelle. La surprise, c’est la directive qui a été donnée d’initier une attaque nourrie pour discuter d’une idée qui n’était même pas évoquée ", ajoute le communiqué.

" Ce qui nécessite une justification : " rechercher une autre solution ", cela ne veut pas dire qu’ils doivent rechercher une autre patrie ou qu’il n’est pas un citoyen. L’autre solution peut être un dialogue ou contre-argumentation, ou une position appuyée par des étapes concrètes. Il n’était pas question de classer les citoyens ", a précisé le responsable du parti chiite.

" Nul, quel que soit son statut, n’a le droit de demander à un citoyen libanais de quitter sa patrie. Le Liban est un pays définitif pour tous ses fils et le droit à la différence est préservé. Les responsables devraient lire les propos tenus minutieusement afin de pas induire les gens en erreur et ne pas faire assumer aux déclarations plus que ce qu’elles méritent ", a-t-il conclu.