" Le chef du Courant patriotique libre évoquera toutes ces inexactitudes et tiendra des propos plus clairs et plus élaborés sur l’ampleur de ce qui s’est passé lors d’une interview dimanche à la chaine LBCI ", selon un communiqué du CPL publié en soirée en réponse au communiqué du Hezbollah paru en début de journée.  

Dans un communiqué publié jeudi soir, le Courant patriotique libre (CPL) a répondu à un communiqué publié en début de journée par le Hezbollah, sur fond de tensions exacerbées entre les deux alliés après la tenue du Conseil des ministres démissionnaire lundi malgré le boycottage du CPL.

" Il est clair qu’il y a une confusion et un manque de clarté chez le commandement du Hezbollah, et nous continuons d’espérer qu’il rectifiera le tir ", selon le communiqué.

" La dernière chose que nous avons souhaitée est d’entrer dans une polémique médiatique avec le Hezbollah, mais la vérité nous impose de la clarifier pour dire que ce qui a été mentionné dans le communiqué du Hezbollah est très ambigu, et porte une contradiction entre le souci de préserver l’unanimité entre les composantes du gouvernement dans la prise de décision et le fait de considérer que cela ne s’applique pas à la participation aux séances. S’il n’y a pas d’unanimité de présence comment cette unanimité serait-elle respectée dans la prise de décision ? ", selon le CPL.

" La réalité est que l’accord obtenu sur l’irrecevabilité de la tenue d’un Conseil des ministres d’expédition des affaires courantes a été confirmée lors de la séance parlementaire du 3 novembre 2022 (dédiée à débattre d’une lettre de l’ex-président Michel Aoun qui avait appelé, à un jour de la fin de son mandat, à retirer la désignation de Najib Mikati, NDLR) ", selon le communiqué. La seule exception tolérée est " une urgence ou situation exceptionnelle et l’entente de toutes les composantes du gouvernement " à tenir le Conseil des ministres dans ces cas-là. " Cela a également été confirmé dans une déclaration publique connue du Premier ministre sortant Najib Mikati ", indique le CPL. Or, " il est désormais connu que tout cela n’a pas été pris en compte, ni le critère d’urgence (…) ni l’accord préalable (entre les composantes du gouvernement) puisqu’il n’y a même pas eu de concertation ".

Dans son communiqué en début de journée, le Hezbollah avait dit avoir " informé le ministre Bassil que s’il participe au conseil des ministres et s’oppose à toute décision, sa position sera respectée en vertu du principe que toute décision sera prise à l’unanimité. Mais (Gebran Bassil) a opposé un refus de principe à la tenue de la réunion ".

Dans sa réponse, le CPL a estimé que " ce qui a été transmis au ministre (sortant) Bassil (…) est absolument irréaliste surtout que le ministre (sortant) Hector Hajjar s’est rendu au Conseil des ministres uniquement pour notifier les personnes présentes de notre désapprobation du principe de la tenue du Conseil et de son ordre du jour, mais cela a également été ignoré, ce qui nie le respect du prétendu accord mentionné dans le communiqué du Hezbollah ".

" Pour ce qui est de l’amitié, le CPL en connait bien le sens, puisqu’il fait tout ce qu’il faut pour la préserver (…) sauf pour ce qui est du rôle, de la présence et du partenariat (des chrétiens par rapport aux musulmans, selon la rhétorique aouniste, NDLR) ", toujours selon le communiqué.

" En tout état de cause, le chef du CPL évoquera toutes ces inexactitudes et tiendra des propos plus clairs et plus élaborés sur l’ampleur de ce qui s’est passé lors d’une interview dimanche à la chaine LBCI ", a conclu le communiqué.

Selon des informations de la chaine al-Jadeed, le chef du CPL aurait prévu de se rendre vendredi à Bkerké pour convaincre le patriarche maronite d’endosser son idée d’un dialogue interchrétien qui aboutirait à proposer le nom d’un candidat à la présidentielle.

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