Chadia est partie à l’aube du 24 décembre, doucement sur la pointe des pieds, balbutiant des mots d’une autre vie, une vie antérieure, mots quasi inaudibles sauf une instruction de générosité – encore et toujours – donnée à Maro : " 200… ". Elle est partie à l’aube entre deux fêtes, son anniversaire le 23 décembre, et Noël, la naissance du Christ. Partie avec sa discrétion règle de vie, partie avec ses capacités d’amitié inépuisables, toujours discrètement et sans tapage, sans bruit. Partie avec son sourire, sa générosité, ses attentions incomparables, grande dame jusqu’au bout des ongles, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à tout offrir, avec des mots toujours justes parce que sentis, égale dans son comportement avec toutes et tous, des plus humbles aux plus importants, avec son sourire qui était le plus beau des cadeaux, son sens de l’humour, sa culture insoupçonnée de beaucoup, son amour de la musique et des arts, et sa fidélité à ses principes donc à ses amis.

Chadia était l’incarnation de l’être et non du paraître, ce que l’on ne voyait pas dépassant de tellement loin ce qui était apparent. Sa profondeur, sa perspicacité, sa capacité à déchiffrer les êtres, à sonder les intentions, étaient étonnantes. " Comment as-tu deviné ce qu’elle voulait ? " Réponse : " Walaw, c’était clair. " Toutes les personnes de son cercle intime peuvent en témoigner. Elle nous manquera terriblement, elle nous manque déjà, nous espérions tellement qu’elle gagnerait cette bataille, mais comme les voies du Seigneur sont impénétrables, peut-être que Chadia a gagné sa bataille, qu’elle est dans un Ailleurs meilleur et plus beau, nous laissant ici-bas les perdants, jusqu’aux retrouvailles.

Avec mon indéfectible amitié,

Nawal

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