Le président du Conseil national contre l’occupation iranienne, Farès Souhaid, a estimé jeudi que "le sauvetage du Liban commence par le fait de reconnaître que le pays est occupé et que la décision de l’État et du peuple est hypothéquée". "Certains ne reconnaissent pas cette occupation et insistent à traiter avec le Hezbollah comme étant un parti libanais", a-t-il écrit sur son compte Twitter, citant dans ce cadre le président français Emmanuel Macron, l’émissaire américain Amos Hochstein, certains partis politiques, des responsables religieux, les gouvernements qui se sont succédés et le Parlement. "D’autres, au contraire, ont reconnu cette occupation et ont choisi d’y faire face en misant sur l’unité nationale", a ajouté M. Souhaid.

Dans un autre tweet, M. Souhaid a critiqué le président syrien Bachar el-Assad, "qui a tué son peuple et qui ne doit pas rester dans le paysage politique syrien de l’avenir". "Toute ouverture à son égard, qu’elle soit arabe ou occidentale, ne fait que prolonger la crise dans ce pays voisin et aggraver l’injustice envers ce peuple, a-t-il insisté. Ce qui se répercute sur les pays voisins dont le Liban."

M. Souhaid a en outre souligné que les incidents sécuritaires au Liban ne sont pas dus à la "pauvreté", mais sont le résultat d’une "décision politique". "Le soldat irlandais n’a pas été tué en raison de la famine", a-t-il insisté, en référence à Seán Rooney, tué dans la nuit du 14 au 15 décembre dans le village d’al-Aqabiya, au Liban-Sud.

Commentant enfin la visite du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, mardi à l’esplanade des mosquées à Jérusalem-Est, M. Souhaid estimé qu’"elle sert les intérêts du Hamas et des mouvements extrémistes et embarrasse les pays arabes proches d’Israël, comme les Émirats arabes unis et le Maroc".