L’ancien vice-président du Conseil des ministres, Ghassan Hasbani, a déclaré que " le plan de sortie de crise avancé par le gouvernement est un plan de contournement et non pas de redressement qui ne vise pas à protéger les droits des déposants, puisqu’il ne propose pas de solutions concrètes et efficaces ". Il a estimé que " pour sortir le pays de sa crise, il faut passer par les réformes, ce qui semble difficile étant donné que le Hezbollah constitue toujours une menace pour le Liban, ce qu’a prouvé l’assassinat d’un des membres de la FINUL ". D’après lui, " le chemin pour l’application du plan de relance est encore long, surtout qu’au bout de trois ans, ni le contrôle des capitaux n’a été mis en œuvre, ni la loi pour la restructuration du système bancaire n’est entrée en vigueur ".

Il a, dans cette perspective, assuré que le bloc de la République forte ne signera pas la loi sur le contrôle des capitaux sans qu’un plan de réforme ne soit proposé. Il a également rappelé que la seule condition du Fonds monétaire international (FMI) est que l’État libanais suggère un programme clair et que tout ce que les autorités font croire aux Libanais, notamment la thèse selon laquelle le FMI s’immisce dans les détails de cette affaire, est faux.

Présidentielle

Le député de Beyrouth a par ailleurs affirmé que la communauté internationale ne jouera pas de rôle décisif dans le processus d’élection d’un président. " Le Liban ne fait pas partie de sa priorité, puisque celle-ci est occupée à résoudre les problèmes qui s’étendent en Europe ", a-t-il annoncé dans une interview accordée à " Liban libre ".

Il a précisé, à ce sujet, que " la majorité parlementaire ne s’est pas entendue sur un candidat et que bon nombre de députés avancent le prétexte du bulletin blanc, avec des arguments non convaincants ". Et de se demander " pourquoi ne pas procéder à la multiplication des séances parlementaires dédiées à l’élection d’un président de la République, à l’instar des États-Unis qui n’ont jamais eu recours au dialogue pour se faire ? ". Aujourd’hui, " le peuple doit tenir pour responsables ceux qui font obstruction à l’élection d’un chef de l’État ", a-t-il considéré, soulignant que " le consensus se fait selon des mécanismes constitutionnels ".