Les onze proches des victimes de la double explosion du 4 août 2020 qui ont été interrogés lundi par la police judiciaire à la caserne Barbar el- Khazen à Verdun (Beyrouth) ont été mis en liberté mais maintenus à la disposition des enquêteurs, sur décision de l’avocat général près le parquet d’appel de Beyrouth, le juge Zaher Hamadé. Ils ont été interrogés sur le sit-in sous tension qu’ils avaient observé devant le Palais de Justice de Beyrouth mardi dernier et les dégâts occasionnés.

Le juge Hamadé a toutefois donné l’ordre de muter au poste de la Sécurité de l’Etat à Ramlet el-Baïda pour un nouvel interrogatoire, William Noun et Peter Bou Saab, qui ont respectivement perdu leurs frères dans la double explosion au port de Beyrouth.

Indépendamment de l’interrogatoire qu’ils ont subi à Verdun, les deux jeunes hommes sont également visés depuis la nuit de vendredi à samedi par un mandat de recherche délivré par le juge Hamadé, pour une affaire distincte, liée à des propos qu’ils ont tenus dans le cadre d’une émission télévisée à la MTV jeudi dernier. Cette affaire a valu à William Noun, dont le frère a également été tué dans l’explosion, d’être interpellé vendredi par la Sécurité de l’Etat. S’il a été mis en liberté le lendemain samedi, William Noun reste sujet à interpellation pour les besoins de l’enquête, a précisé son avocat.

Pour ce qui est de Peter Bou Saab, celui-ci n’ayant pas été dûment notifié du mandat d’amener le visant, selon ses avocats, il s’est abstenu de se manifester devant la Sécurité de l’Etat en fin de semaine.

Sa présence à Verdun a donc été l’occasion pour le juge de décider de le muter à Ramlet el-Baïda avec William Noun.

Les deux jeunes hommes ont été transportés à bord du véhicule privé du député et avocat Georges Okaiss (Forces libanaises), une démarche devant servir de gage de sécurité face au risque d’abus judiciaires et sécuritaires à l’égard des personnes convoquées.

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