Dans un contexte de crise qui dure depuis 2019, une étude du Programme alimentaire mondial (PAM) indique que " près de deux millions de personnes au Liban, dont 1,29 million de Libanais et 700.000 réfugiés syriens, sont confrontés à l’insécurité alimentaire”. Le représentant et directeur national du Programme alimentaire mondial (PAM) à Beyrouth, Abdallah Alwardat, a estimé que le nombre de résidents au Liban, Libanais ou réfugiés, bénéficiaires d’une aide alimentaire “atteint un nouveau record”. Et d’ajouter: " Ces résultats sont extrêmement inquiétants et reflètent la situation désastreuse à laquelle de nombreuses personnes sont actuellement confrontées. "

Cette étude, réalisée par le PAM et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), estime que la crise n’a toujours pas atteint son apogée et que cette situation d’insécurité alimentaire  " devrait se détériorer entre janvier et avril 2023 où 2,26 millions de personnes (1.46 million de Libanais et 800.000 réfugiés syriens) seraient dans le besoin d’aide urgente. “

Dans un communiqué publié mercredi, le PAM, la FAO et le ministère de l’Agriculture ont indiqué que cette étude a été menée par 55 experts nationaux en septembre. D’après l’étude, la région du Akkar (Liban-Nord) connaît le plus haut niveau d’insécurité alimentaire aiguë parmi les résidents libanais, suivie des régions de Baabda (Mont-Liban), Baalbeck (Békaa) et Tripoli (Liban-Nord). Coté réfugiés syriens, la région de Zahlé (Békaa) est celle qui connaît le plus haut niveau d’insécurité alimentaire aiguë, suivie des régions de Baalbeck et du Akkar.