Le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, Fadi Alamé, membre du bloc parlementaire du mouvement Amal, a indiqué que les " chiffres fournis par le Haut-Commissariat des nations pour les réfugiés (HCR)  contredisent les chiffrent fournis par les autorités locales "

À l’issue d’une réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères tenue mercredi autour du dossier des réfugiés au Liban, M.Alamé a déclaré que les députés souhaitaient " concerter les organisations internationales et les organisations non gouvernementales (ONG) locales pour mieux comprendre la nature de leur travail et leur rôle quant à la question des réfugiés. " Il a également précisé que la commission a soulevé la problématique concernant le nombre d’associations et de camps de réfugiés.

En présence de représentants des services de sécurité libanais et de l’armée libanaise, la commission a souligné des problèmes de mauvaise coordination et de manque de sérieux de la part du HCR, " une affaire grave " pour Fadi Alamé.

Le budget des associations a été évoqué, puisqu’il n’est pas clairement règlementé selon M. Alamé, empêchant les autorités d’en connaître les sources de financement. Ce sont environ 116 associations concernées par la question des réfugiés qui opèrent au Liban selon les estimations de la Commission. Les députés, s’interrogeant sur le travail et le contrôle des associations sans obtenir de réponses, ont demandé des rapports détaillés de la part de celles qui ont assisté à la réunion. Les parlementaires ont également menacé l’arrêt total de coopération entre l’État libanais et les associations qui ne participeraient pas aux réunions de la commission. " Une liste des associations refusant de nous rencontrer et ne répondant pas aux questions sera préparée. Elles doivent assister aux réunions et présenter les rapports que nous leur avons demandés et que nous enverrons aux autorités compétentes ", a conclu M. Alamé.