Après Mohammad Chamma et son fils, un troisième Libanais ayant survécu au séisme survenu lundi dans le sud-est de la Turquie, Bassel Habkouk, a été secouru mercredi. Il a été retrouvé sous les décombres de l’hôtel où il logeait, à Antioche.

Selon l’ambassade du Liban en Turquie, " M. Habkouk est sain et sauf " et " les efforts se poursuivent pour tenter de porter secours à Elias Haddad et Mohammed Mohammed, toujours retenus sous les décombres du même hôtel où M. Habkouk a été retrouvé ". L’ambassade a annoncé que " les voix de détresse qui jaillissent du site où la catastrophe s’est abattue sont une lueur d’espoir pour les équipes de secours ", qui s’affairent dans un froid glacial.

L’ambassadeur du Liban en Turquie, Ghassan Mouallem, a précisé que " l’ambassade collabore étroitement avec les autorités turques pour faire le point sur le sort des Libanais qui ont disparu ", avant d’indiquer " avoir réussi à entrer en contact avec 10 à 15 Libanais qui ont survécu au séisme ". D’après lui, 4 à 5 autres sont toujours sous les décombres. M. Mouallem a confirmé que les équipes de secours travaillent dur malgré les conditions difficiles et les routes inaccessibles.

Il n’existe pas de chiffres exacts sur le nombre de Libanais en Turquie, car certains d’entre eux s’y trouvent pour du tourisme ou en voyage d’affaires.

On rappelle que trois Libanais ont péri en Turquie à la suite du tremblement de terre. Il s’agit de Suzanne Chamma, épouse de Mohammed Chamma qui a été secouru, et de Wissam el-Assaad et de sa fille Nadoua, qui habitaient la ville de Gaziantep, dans le sud de la Turquie.

En Syrie, où le séisme a ravagé le nord-ouest du pays, trois Libanais ont également perdu la vie : le père Imad Daher, prêtre grec-catholique, originaire de Bramieh, dont le corps a été retrouvé sous les décombres de l’immeuble où il résidait à Alep, ainsi que Sawsan Nasouri et sa fille, Céline Haddam, originaires de Tripoli, sorties inertes de sous les décombres, dans la ville côtière syrienne de Lattaquié.

Le bilan provisoire du séisme, d’une magnitude de 7,5 sur l’échelle de Richter, ressenti jusqu’au Liban, à Chypre et dans le nord de l’Irak, est en constante aggravation.  Il a atteint, mercredi, 9.500 morts dans les deux pays. Depuis lundi, excavateurs et chiens renifleurs s’activent, et chaque minute compte pour retrouver des survivants.