La formation pro-iranienne arrêtera-t-elle d’être l’ambassade de la République islamique au Liban? Permettra-t-elle l’élection d’un président de la République libaniste et souverainiste? Déposera-t-elle les armes pour permettre de maintenir la paix aux frontières, de préserver la dignité des citoyens libanais fiers de leur État, et de sauvegarder la stabilité interne sans risque quotidien d’affrontements ou de troubles ? Arrêtera-t-elle le trafic aux frontières de produits subventionnées par l’argent des Libanais au profit du régime barbare syrien ?

De telles interrogations paraissent légitimes à la lumière des propos tenus par le chef du bloc parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad qui a souligné dimanche que les " ingérences étrangères doivent cesser si nous voulons garder un pays unifié ". En sa qualité de pôle parlementaire d’un parti dont les choix stratégiques relèvent aveuglément de Téhéran (wilayet el-faqih oblige…), il n’a pas précisé sa conception des " ingérences étrangères "!  Poursuivant sur sa lancée, M. Raad a également précisé vouloir "un président de la République qui agit dans l’intérêt de son peuple et de son pays, et qui ne reçoit pas d’instructions" de capitales étrangères. Le parti de M. Raad aurait-il effectué une révolution culturelle occulte en abandonnant la doctrine de la wilayet el-faqih?

M.Raad a en outre indiqué que le problème entre sa formation et ses ennemis réside dans le fait que " nous souhaitons la paix, la sécurité et la stabilité tout en préservant notre dignité et souveraineté sur nos terres ".  M. Raad a sans doute oublié le printemps 2005, juillet 2006, le 7 mai 2008, l’implication dans les conflits en Syrie, au Yémen, en Irak, sans compter le 4 août 2020. Il a par ailleurs dénoncé les milliards de dettes accumulés et le trou dans les caisses du Trésor. Peut-être n’a-t-il pas été informé de la contrebande à grande échelle au profit de son allié syrien de marchandises subventionnées par l’État libanais!

M. Raad ignore-t-il sans doute que le Hezbollah est le premier responsable depuis au moins les années 2000 du coup d’État perpétuel contre les institutions et l’identité du Liban.