Le Akkar est toujours en émoi, après la disparition d’un cheikh sunnite, le cheikh Ahmad Chouaib al-Rifaï,  kidnappé à Tripoli.

Le cheikh du village de Karkaf, réputé pour son opposition farouche au régime syrien, à l’Iran et au Hezbollah, est porté disparu à la faveur d’une visite à Tripoli.

Selon l’agence al-Markaziya, le cheikh al-Rifaï est parti lundi de son village de Karkaf, dans le Akkar, à bord d’une jeep Honda CRV pour Tripoli, où il était censé assister à une réunion culturelle à la mosquée al-Baraka de Beddaoui. Il a récité la prière de l’après-midi dans la mosquée, puis s’est rendu vers le quartier de Mina où il a été kidnappé derrière le bâtiment de l’Université arabe de Beyrouth.

Des témoins ont confirmé, toujours selon al-Markaziya, que deux voitures noires de type Kia l’ont suivi jusqu’au bâtiment de l’université où leurs passagers l’ont intercepté. C’est à partir de ce moment que cheikh al-Rifaï est devenu injoignable. Son enlèvement a été confirmé par le cheikh Khaldoun Araymat, chargé par le mufti de la République Abdellatif Dériane de suivre le dossier.

Selon le cheikh Araymat qui suit ce dossier avec les autorités concernées, l’ensemble des services de sécurité s’efforcent de recueillir le maximum de données pour retrouver les traces de l’homme de religion.

En soirée, la direction de la Sûreté générale a assuré dans un communiqué qu’elle n’épargne aucun effort pour retrouver le cheikh al-Rifaï, démentant des rumeurs colportées sur les réseaux sociaux, selon lesquelles il serait détenu auprès d’elle.