Le leader des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé mercredi que le camp de la moumanaa n’est pas en mesure d’assurer le quorum de la séance parlementaire pour élire son candidat à la présidence de la République, le chef des Marada Sleiman Frangié. Par conséquent, il est "quasi-impossible" que ce dernier puisse obtenir les 65 voix requises, a-t-il ajouté lors d’une interview accordée au site d’informations en ligne LebTalks. M. Geagea a estimé à cet égard que le Hezbollah craint qu’un autre candidat que Sleiman Frangié accède à la première magistrature, parce qu’il est dans une position de faiblesse.

M. Geagea a en outre affirmé que son parti continue de soutenir la candidature de Michel Moawad, mais qu’il ne s’opposera pas non plus à l’élection d’un autre candidat de l’opposition qui a le même profil que M. Moawad et capable de rassembler les voix requises.

Dénonçant la campagne menée contre le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, notamment par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, M. Geagea a affirmé que si le général Aoun "réussissait à recueillir les voix nécessaires à un amendement de la Constitution (86 voix), les FL ne s’opposeront pas à son élection à la tête de l’État".

Sur le plan économique, il a dénoncé les campagnes dont fait l’objet le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, notant que la banque centrale devrait être "l’une des principales institutions de l’État", à l’ombre de la crise.