Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a souligné la nécessité de profiter de l’entente entre les pays du Golfe et l’Iran pour parvenir à l’élection d’un président consensuel et compétent en matière de finances. Il considère que " l’accord irano-saoudien est historique et qu’il aboutira à l’établissement de ponts avec la République islamique pour éviter les guerres et les tensions dans la région ".

Dans une interview accordée au quotidien koweitien al-Qabas, M. Joumblatt a précisé qu’il faut s’éloigner des candidats " traditionnels " à la présidentielle. Il a indiqué que de grands noms sont mentionnés " comme celui de l’ancien ministre Jihad Azour ou de l’avocat Chibli Mallat,  qui a beaucoup de connaissance en droit et représente un nouvel avenir pour les jeunes générations ".

Au sujet de la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, M. Joumblatt a déclaré que cette éventualité " constituerait un défi tandis que régionalement, un consensus politique est en train d’être mis en place ".

Concernant les réformes nécessaires pour un redressement économique, M. Joumblatt a affirmé que " l’accord avec le FMI est bon, mais non suffisant ". D’après lui, " les pays du Golfe ont un rôle à y jouer, sachant qu’ils réclament, à juste titre, avec l’Arabie saoudite, que des réformes structurelles soient menées ". Et, d’ajouter : " il faut s’attarder sur le dossier de l’électricité surtout que l’offre koweïtienne a été rejetée ". M. Joumblatt a également insisté sur le besoin impératif de restructurer le secteur bancaire.

Se prononçant sur l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth, le chef du PSP est convaincu " que le dossier est clos, en raison des antagonismes sur le plan local et de l’intervention des axes internationaux ". D’après lui, " si l’enquête prouve que la déflagration est le résultat d’une attaque sioniste, tout ira à l’encontre d’une condamnation de l’auteur de l’explosion ".

Au sujet de la normalisation des relations entre les pays arabes et le régime syrien, M. Joumblatt a posé les questions suivantes : " Qu’en est-il des déplacés syriens au Liban et à l’étranger ? Qui leur fournira des garanties sécuritaires, politiques et sociales pour un retour dans leur pays d’origine sans danger ? Qui reconstruira les villes et les villages démolis par le régime et les effets de la guerre ? ".