Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, qui avait qualifié de " fondamental ", mardi l’appel du président libanais, Michel Aoun, à un dialogue national autour d’une stratégie de défense, s’est repris mercredi pour souligner que la priorité devrait être accordée aux questions qui touchent de près la population libanaise, accablée par une crise économique et financière sans précédent.

" Le meilleur moyen pour mettre fin à l’effondrement et éviter toute confusion ainsi que tout débat byzantin sur les armes (du Hezbollah) et l’appartenance des fermes de Chebaa (au sud du Liban) durant le dialogue, consiste à relancer les réunions du gouvernement. Celles-ci s’imposent pour des discussions qui porteront en priorité sur les problèmes auxquels la population est confrontée, les moyens de renforcer l’armée et les services de sécurité ainsi que sur les négociations avec les institutions (financières) internationales ", a-t-il écrit sur son compte Twitter, avant d’ajouter : " C’est ce que je pense après avoir entendu le discours du Premier ministre ", Nagib Mikati.

Mardi, il avait écrit : " Indépendamment des calculs politiques retreints ou nationaux, je pense que l’appel du président au dialogue est fondamental, mais il est encore plus important que le Conseil des ministres se réunisse pour lancer les négociations avec les institutions financières internationales, avant les élections législatives ", prévue en mai prochain.

Mardi, le chef du gouvernement libanais avait appelé au cours d’une conférence de presse au Sérail, à la tenue d’un dialogue national pour renforcer les relations du Liban avec les pays arabes. Il avait de nouveau expliqué qu’il ne pouvait pas convoquer un Conseil des ministres " tant qu’une de ses composantes boycotte ses réunions ", en allusion au tandem chiite, Amal et le Hezbollah, qui exerce ainsi des pressions sur le gouvernement afin de l’amener à écarter le juge d’instruction, Tarek Bitar, du dossier de l’enquête siur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

M. Mikati répondait ainsi indirectement au message à la nation, lundi, du président Aoun qui avait vivement critiqué le blocage gouvernemental et l’attitude du tandem chiite.

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