Dans son homélie lors de la messe de clôture qu’il a célébrée mercredi, le patriarche maronite Béchara Raï a invité les 53 députés chrétiens qui y étaient présents à se poser les questions suivantes : "Qu’avons-nous fait pour aider le peuple à progresser ? Quels liens réels avons-nous tissés ? Comment avons-nous œuvré pour la paix sociale ? Qu’avons-nous fait pour faciliter l’élection d’un président de la République et le redressement des institutions de l’État ?".

Il a appelé les parlementaires à suivre l’exemple de Thomas More, le saint patron des responsables politiques, célèbre pour son dicton : "Je fus fidèle serviteur du roi, mais je demeure avant tout celui de Dieu ".  

S’inspirant du pape François, il a pointé du doigt ceux qui, par l’exercice du pouvoir, font un "mauvais usage de la politique et sont donc incapables de prendre soin des autres, écrasent les pauvres, exploitent la terre et ne savent pas négocier". En revanche, "une politique à travers laquelle l’avenir des générations est garanti" est, selon lui, celle qu’il faut adopter. 

Sur les 64 parlementaires conviés à la journée spirituelle, 53 ont répondu à l’appel du patriarche Raï, dont un seul député du Changement, Elias Jradé. On rappelle que le patriarche a tenu à les regrouper pour les inciter indirectement à discuter de l’élection présidentielle, qui, depuis la fin du mandat de l’ex-chef de l’Etat Michel Aoun, est bloquée. 

C’est par une causerie spirituelle, animée par le représentant du patriarche, Mgr Antoine Aoukar, et placée sous le titre " Le salut : de l’œuvre de Dieu à celle du croyant " que la journée a commencé. Des photos du patriarche, accompagné des députés, ont ensuite été prises devant le sanctuaire Notre-Dame du Liban, à Harissa. Mgr Raï a ensuite célébré une messe, à l’issue de laquelle tous ceux qui y ont participé ont été conviés à un déjeuner.