Les roquettes lancées jeudi par le Hamas du Liban vers Israël ont suscité une vague de réactions au sein de la classe politique. Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, s’est ainsi interrogé sur les raisons pour lesquelles le président du Parlement, Nabih Berry, observait toujours le silence au lendemain des événements. " Il semble que M. Berry est satisfait que le Liban-Sud serve de plateforme pour le lancement de plus de 60 missiles par le Hamas, mettant la population locale en danger ", a-t-il écrit sur son compte Twitter. " Il ne s’est toujours pas prononcé ", a poursuivi M. Gemayel.

Même avis chez Farès Souhaid, président du Conseil national contre l’occupation iranienne, qui a estimé à son tour que les incidents de jeudi constituent une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. " Ce qui s’est passé représente un danger pour la souveraineté du Liban ", a-t-il affirmé dans une interview accordée à la chaîne locale MTV, faisant assumer au gouvernement la responsabilité de ces événements. " Le Liban est ainsi transformé en une boîte postale ", a-t-il ajouté.

Le Hezbollah a sécurisé au Hamas une zone où il peut agir en toute impunité, a dénoncé M. Souhaid, dans une autre interview accordée à la Voix du Liban.

Dans le même ordre, Fouad Abou Nader, président de l’association Nawraj, a appelé à l’arrestation d’Ismaïl Haniyé, chef du bureau politique du Hamas. Pour M. Abou Nader, la guerre de Gaza ne doit pas être menée depuis le Liban, estimant à cet égard que le pays " a payé cher le prix de la cause palestinienne ".

Enfin, le Rassemblement pour la République de l’ancien chef de l’État, Michel Sleiman, a refusé la transformation du Liban en une plateforme pour le lancement de missiles.