La procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a interjeté appel, jeudi, de la décision de libération de la directrice générale de la commission de direction du trafic routier, Hoda Salloum, ordonnée mercredi par le juge d’instruction du Mont-Liban, Ziad Daghidi. La magistrate a décidé de la maintenir en détention provisoire.

C’est en novembre 2022 que la décision de l’arrestation de Mme Salloum et de fonctionnaires affectés au Centre d’enregistrement des véhicules de Dekouané et du centre d’Ouzai pour l’immatriculation des véhicules a été prise par l’avocate générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, Nazek Khatib. Le dossier qui se trouvait depuis 2019 entre les mains du premier juge d’instruction de Beyrouth, Charbel Abou Samra, a été retiré le 16 novembre 2022 par Mme Khatib, à la demande de Mme Aoun. Il l’a également été après que le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a donné l’autorisation d’engager des poursuites contre la directrice et certains fonctionnaires pour négligence professionnelle. Des bureaux de courtiers du Centre d’enregistrement des véhicules à Dekouané ont par ailleurs été perquisitionnés par la Sécurité de l’État, où de faux papiers d’assurance automobile ont été saisis.

On rappelle  qu’en décembre 2019, Mme Salloum a été arrêtée pour abus de pouvoir et enrichissement illicite, avant d’être libérée sous caution le 23 janvier 2020.

En février 2020, elle a été poursuivie pour négligence professionnelle qui aurait mené au gaspillage de fonds publics. et a de nouveau été arrêtée, sur la base d’un mandat de recherche émis par Ghada Aoun.