Le mufti jaafari, le cheikh Ahmad Kabalan, a estimé mardi que "d’un point de vue humanitaire, les effets de la crise des déplacés doivent être répartis sur la communauté internationale". "La crise des déplacés est purement politique et nous n’accepterons aucune forme de division, d’intégration ou d’implantation", a-t-il déclaré devant son interlocutrice, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka.

"Notre objectif est de protéger le Liban, toutes communautés confondues, a poursuivi le cheikh Kabalan. Nous appelons donc l’Occident à lever l’embargo imposé à la Syrie, et les Nations unies à assurer le retour des déplacés dans leur pays sans qu’ils ne soient un instrument aux mains des centres de décisions occidentaux. Insister à maintenir la loi César (qui porte des sanctions américaines sur la Syrie et toute personne ou institution qui fait des affaires avec le régime de Bachar el-Assad, NDLR) signifie que les États-Unis veulent se servir du dossier des réfugiés comme une carte."

La déclaration du mufti Kabalan intervient au lendemain du scandale qui a éclaté dans certains villages du Akkar et de la Békaa, où certains moukhtars délivrent de faux actes de naissance libanais à des réfugiés syriens.