" Les solutions à la crise économique ne peuvent être réalisées que de l’intérieur. "

Un an après la signature de l’accord technique entre le Liban et le FMI le 7 avril 2022, les ambassadeurs du Canada, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Japon, du Royaume Uni, des États-Unis et de l’Union européenne à Beyrouth ont fait part de leurs appréhensions dans un communiqué publié à l’occasion. Selon les diplomates occidentaux, " l’absence d’un président et d’un gouvernement effectif sont les principaux obstacles à des réformes concrètes "

L’accord stipulait que plus de 3 milliards de dollars seraient fournis pour soutenir la relance économique au Liban si le gouvernement effectue rapidement une série de réformes structurelles afin de parvenir à un accord définitif avec le FMI. Un engagement non tenu par les responsables politiques qui laisse le pays s’enfoncer dans une crise politico-économique depuis presque quatre ans.

Les ambassadeurs ont affirmé que les parties politiques n’ont fait que très peu d’efforts pour la mise en œuvre des mesures nécessaires. " L’absence de volonté politique a entravé le progrès. Quelques réformes ont été amorcées, mais n’ont pas été complétées. L’inflation a atteint 186% et la situation est critique " ont poursuivi les diplomates.

" Nous exhortons tous les leaders politiques à redécouvrir le sens de la responsabilité. Les intérêts du peuple doivent éclipser les intérêts politiques. Le FMI a annoncé que si les réformes n’ont pas lieu rapidement, le Liban sera pris au piège dans une crise sans fin " peut-on encore lire dans le communiqué.