La relation entre le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil et le Hezbollah est " inexistante et presque rompue ", a rapporté la chaîne télévisée libanaise MTV lors de son journal télévisé lundi soir.

Des sources proches de la formation pro-iranienne ont confirmé ces propos, précisant que le mouvement chiite n’a fait aucun pas pour tenter de convaincre M. Bassil de soutenir la candidature de l’ancien ministre et député Sleiman Frangié à la présidence.

D’ailleurs, les rapports entre les " anciens alliés " seraient plus que tendus, à en croire la MTV, puisque Gebran Bassil aurait demandé, il y a environ un mois, à rencontrer M. Nasrallah, mais sa demande a été aussitôt refusée. La formation chiite lui aurait proposé une alternative, celle de rencontrer Wafic Safa, responsable de liaison et de coordination au sein du Hezbollah, lui faisant ainsi comprendre que le leader chiite n’est pas disposé à le recevoir.

En effet, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, serait hautement irrité par le gendre de l’ex-président, qui s’affiche constamment dans les médias, pour révéler au grand jour ses désaccords avec son " allié " et laver son linge sale en public.

Le dernier " faux-pas " ne date pas plus tard qu’hier, dimanche, lorsque le député de Batroun a violemment critiqué le " Parti de Dieu " (sans le nommer) et a réitéré son refus d’appuyer l’accès de M. Frangié à la magistrature suprême, lors d’un discours qu’il a prononcé dans le cadre d’une visite organisée par le CPL à Jezzine.

Un peu plus tard dans la soirée, le CPL s’est empressé de démentir ces informations sur son compte Twitter, assurant que M. Bassil n’a pas demandé à rencontrer le leader chiite et insistant sur le fait que les relations entre le parti aouniste et le Hezb ne sont pas rompues.

Il n’en demeure pas moins que les deux factions politiques sont en froid depuis quelques mois et affichent ouvertement leurs dissensions dans les médias. Il n’y aurait donc pas de fumée sans feu…