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Les nouvelles concernant les frappes aériennes israéliennes en Syrie sont devenues monnaie courante dans les médias arabes, internationaux et même syriens. Les Syriens ont désormais l’habitude de voir les aéroports d’Alep et de Damas mis hors service suite à des attaques israéliennes, et ils sont aussi habitués à la réponse clichée : "Nous riposterons au moment et à l’endroit appropriés".

En Syrie, toutes les forces militaires de l’axe obstructionniste se rallient, équipées d’armes de pointe. En dépit de cela, les attaques israéliennes se poursuivent et lesdites armes n’ont pas dissuadé Israël de mener ses frappes, et n’ont pas été utilisées pour riposter, bien que la devise principale de cet axe soit de confronter Israël et de l’éliminer.

Des diplomates occidentaux soulignent que la véritable confrontation entre Israël et l’Iran dans la région se déroule en Syrie, et non au Liban, où le calme règne le long des frontières terrestres et maritimes du Sud, désormais clairement délimitées, malgré quelques points de litige mineurs qui peuvent être facilement résolus. Les diplomates relèvent également que le Liban est plus préoccupé qu’Israël par le maintien du calme à ses frontières, car le pays mise sur l’extraction de gaz et de pétrole dans ses eaux méridionales pour redonner un souffle à son économie.

De son côté, le Hezbollah est le plus attaché à ce calme car il souhaite en tirer profit, selon les dires de son secrétaire général Hassan Nasrallah qui affirme: "Le Liban n’a pas besoin d’un accord avec le Fonds Monétaire International ni d’une aide extérieure, car sa richesse est estimée à 600 milliards de dollars".

Pour ce qui est de la Syrie, ces diplomates assurent que les messages d’Israël à l’Iran sont quotidiens, ainsi que les attaques contre ses forces militaires présentes sur le terrain, occasionnant des pertes dans leurs rangs. Les frappes israéliennes visent également les infrastructures et les armes iraniennes. Ceci dit, aucune déclaration iranienne ne fait état de riposte à Israël, dont les services de renseignement ont également mené plus d’une opération au cœur de l’Iran.

Les diplomates susmentionnés soulignent par ailleurs que malgré le coût élevé payé par la Syrie et l’Iran dans cette confrontation, ces derniers ne veulent pas que le Liban et les Libanais en soient épargnés. La scène libanaise reste un terrain fertile à toute escalade contre Israël, et continue d’être utilisée afin d’adresser des messages militaires et politiques à l’État hébreu. Ainsi, des missiles sont parfois lancés; d’autres fois, c’est le ministre iranien des Affaires étrangères qui visite la frontière Sud.

Tout cela relève d’un jeu dangereux qui pourrait précipiter le pays encore plus au bord du gouffre si les Libanais y participent. Dans ce contexte, toute mésaventure sera chère payée, et le seul moyen susceptible de sauver les Libanais serait la présence d’un État fort, capable de contrôler ses frontières et d’instaurer sa souveraineté avec sa seule armée.

 

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