Les aides en dollars accordées aux réfugiés syriens continuent de susciter des réactions contradictoires. Cette question était vendredi au centre d’un entretien au Grand Sérail, et d’une conférence de presse tenue par le ministre des Affaires sociales, Hector Hajjar.

En premier lieu, Imran Riza, Coordinateur résident des Nations unies et coordinateur des affaires humanitaires au Liban, s’est réuni avec Nagib Mikati, le Premier ministre sortant. À l’issue de leur entretien au Sérail, M. Riza a déclaré avoir discuté avec M. Mikati des informations relayées dans les médias relatives à l’aide aux réfugiés syriens. "Nous travaillerons avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et avec le Programme alimentaire mondial pour élaborer une formule nous permettant de progresser à ce niveau conformément aux aspirations du Premier ministre et de l’État Libanais", a déclaré M. Riza. Le représentant onusien a aussi précisé s’être entretenu plus tôt avec le ministre sortant des Affaires sociales, Hector Hajjar, à ce sujet.

Or M. Hajjar a affirmé vendredi que la coordination de la présence syrienne relève du mandat de son ministère, en coordination avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Il a réitéré que les déplacés reçoivent une aide en livres libanaises. Dans sa conférence de presse, M. Hajjar a déclaré avoir reçu une demande de dollarisation des aides, sous prétexte que les distributeurs automatiques de billets ne peuvent décaisser les montants en livres libanaises. "Il y a eu un désaccord et nous avons refusé de donner 40 dollars aux familles selon la demande du haut commissariat", a poursuivi le ministre. Hajjar a souligné avoir refusé d’accorder une aide en dollars aux réfugiés syriens, car le peuple libanais refuse leur présence et compare l’aide accordée aux déplacés avec celle, modeste, à laquelle ont droit les Libanais. Il a également souligné qu’il œuvre pour le retour des réfugiés syriens dans leur pays, demandant "que les aides financières soient versées en Syrie pour encourager les déplacés à rentrer chez eux".

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