Dans la valse des noms avancés régulièrement pour la présidentielle, celui de Jihad Azour, ancien ministre des Finances et directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du Fonds Monétaire International, occupe de nouveau aujourd’hui le devant de la scène.

De sources proches de l’opposition, on a confirmé à Ici Beyrouth des informations qui circulent avec insistance depuis jeudi soir, selon lesquelles d’" importantes avancées " ont pu être réalisées au niveau des contacts engagés avec le Courant patriotique libre (CPL) pour une entente autour d’un candidat à la tête de l’État.

De mêmes sources, on a indiqué que les discussions se poursuivent sans donner davantage de précisions sur les points qui restent en suspens dans la perspective d’une entente.

Jihad Azour est considéré par d’aucuns comme étant un candidat consensuel qui a pu rallier autour de lui, en plus des composantes de l’opposition (Forces libanaises, Kataëb, Tajaddod) et du CPL (si jamais ils parviennent à une entente), le bloc parlementaire du Taymour Joumblatt, celui de la Modération, ainsi que les députés indépendants et ceux du changement ou, du moins, une partie d’entre eux.

L’inconnue serait pour le moment la réaction du tandem Amal-Hezbollah à une entente chrétienne autour de la candidature de M. Azour. Les propos que le secrétaire général de la formation pro-iranienne, Hassan Nasrallah, a tenu jeudi au sujet de la présidentielle, durant son intervention télévisée pour le 23ème anniversaire du retrait israélien du Liban, porte à croire cependant qu’il ne s’opposerait pas au choix chrétien, s’il se confirme.

Dans ce discours, Hassan Nasrallah n’avait pas fait mention de son candidat dans la course à la présidentielle, le chef des Marada, Sleiman Frangié. Il a, au contraire, appelé les différentes parties à " un dialogue pour une entente autour d’un candidat parmi plusieurs dont les noms seraient proposés ". Une façon de montrer qu’il est prêt à discuter d’un choix autre que celui de Sleiman Frangié.

Hassan Nasrallah s’était aussi montré optimiste quant à possible déblocage dans un avenir proche, sans donner des détails sur les raisons qui le poussent à cet optimisme.