Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a confirmé samedi soir l’appui de son parti à la candidature de Jihad Azour, ancien ministre et directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, à la présidence de la République. "Nul n’ignore désormais que nous nous sommes entendus avec d’autres groupes parlementaires sur la candidature de Jihad Azour, que nous avons estimé être, au côté d’autres candidatures, adéquate et non provocatrice, a déclaré M. Bassil au cours du dîner de la section de Jbeil du CPL. Nous avons estimé nécessaire de s’entendre sur plusieurs noms pour faire preuve davantage de souplesse. Il est inconcevable que les chrétiens s’entendent sur un candidat et que celui-ci ne soit pas élu."

M. Bassil a estimé que cette entente est "un développement positif, pour qu’on ne nous accuse pas de bloquer l’élection présidentielle". "De plus, le candidat que nous avons choisi se qualifie de candidat porteur d’un projet de réforme et de sauvetage, a-t-il poursuivi. Pourquoi le brûler et saboter les étapes, sans une tentative sérieuse pour assurer cette entente?"

Le chef du CPL a, par ailleurs, prôné une entente avec le camp du tandem Amal-Hezbollah, ainsi qu’une entente sur le programme électoral du nouveau président. Et d’affirmer: "Nous n’accepterons pas qu’on nous impose le président, de même que nous ne voulons l’imposer à quiconque. Telle est l’équation aujourd’hui: l’entente des Libanais sur un président et le programme est la solution. C’est ce qu’a déclaré le chef du comité exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, qui a prôné l’entente. Nous sommes d’accord avec lui."

Pour M. Bassil, "la seule victoire qui reste à réaliser est celle de l’édification de l’État, après avoir vaincu le terrorisme et établi un équilibre avec Israël". Soulignant que "la résistance constitue la force du Liban", il a noté qu’en cas d’"un désaccord sur la décision de la guerre et de la paix, nous mènerons un dialogue pour nous entendre sur la meilleure stratégie de défense". Et M. Bassil de conclure en affirmant que "le passé est révolu".