Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a déclaré dimanche "bénir toute entente qui mène à l’élection d’un président de la République, loin du slogan vainqueur et vaincu".

Dans son homélie de dimanche, il a invité les hommes politiques libanais à la "piété", à "invoquer Dieu" et à "exercer la politique comme un art pour servir l’intérêt public". Mgr Raï a ainsi estimé que le fait d’invoquer Dieu aide les hommes politiques à "sortir de leur égoïsme et de leurs intérêts personnels, à vaincre leurs différends et à faire preuve d’éthique". "Le fait d’invoquer Dieu leur fait prendre conscience de leurs responsabilités face à la désintégration de l’État, à la paralysie des institutions constitutionnelles et des administrations publiques, à l’appauvrissement et l’humiliation du peuple, le poussant au désespoir et à l’émigration", a poursuivi Mgr Raï.

"S’ils avaient invoqué Dieu, ils auraient élu un président de la République lors des deux derniers mois du sexennat de l’ancien président Michel Aoun, conformément à l’article 73 de la Constitution, a encore martelé Mgr Raï. S’ils invoquaient Dieu, après huit mois de vacance présidentielle et face à l’effondrement total du pays sur les plans politique, économique, financier et social, ils se seraient hâtés pour s’entendre sur l’élection d’un président dont le Liban a besoin en ces circonstances."

Et Mgr Raï de conclure: "Nous bénissons toute initiative prise dans ce sens, loin du slogan vainqueur et vaincu, puisque celui-ci mène à une rupture de la nation, alors qu’aujourd’hui ce qui est demandé c’et l’unité du Liban et de son peuple."