Nawaf Salam à Bkerké: réformes, élections et situation sécuritaire au cœur des discussions
Le patriarche maronite reçoit le Premier ministre Nawaf Salam à Bkerké. ©Al-Markazia

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a reçu, mercredi, le Premier ministre Nawaf Salam à Bkerké, marquant ainsi la première visite de ce dernier depuis son accession à la tête du gouvernement.

Dans son discours, M. Salam a mis l’accent sur l'importance de Bkerké, qu’il qualifie de “grande référence nationale pour nous tous”. Lors de cette rencontre, il a présenté au patriarche le plan d’action du gouvernement, mettant en avant plusieurs réalisations majeures. Il a notamment évoqué le mécanisme de nomination et l’accélération des travaux sur les projets de lois de réforme, deux éléments centraux de l’agenda gouvernemental.

Le Premier ministre a également abordé la question du projet de loi visant à réformer le secteur bancaire, soulignant que ce dernier demeure une priorité pour le cabinet.

Se penchant sur le dossier électoral, M. Salam a assuré que l'exécutif était déterminé à organiser les élections municipales et parlementaires dans les délais impartis. Au sujet de Beyrouth, il a rappelé les spécificités de la capitale, en insistant sur la nécessité d’une représentation équilibrée entre chrétiens et musulmans. “Si des inquiétudes persistent concernant la parité à Beyrouth, plusieurs idées ont été discutées avec le président du Parlement, Nabih Berry”, a-t-il précisé. Et d’ajouter que “l’une des options envisageables pour maintenir cette parité pourrait être l’adoption de listes fermées à Beyrouth et dans d'autres grandes villes”. On rappelle que les élections municipales devraient se tenir au mois de mai, tandis que celle parlementaires en mai 2026. 

Au sujet de la question cruciale du contrôle des armes et du maintien de la paix, M. Salam a insisté sur l'engagement du gouvernement en faveur de l’extension de l’autorité de l’État sur tout le territoire. “Nous disposons d’une constitution fondée sur l’accord de Taëf, qui stipule sans équivoque l’extension de l’autorité de l’État, et je tiens à signaler que tous les ministres s’y engagent”, a-t-il déclaré. Il a rappelé que la déclaration ministérielle mettait en avant l’exclusivité des armes entre les mains de l’État, avec un engagement de toutes les parties prenantes. “La décision de la guerre et de la paix relève de l’État libanais seul”, a affirmé M. Salam.

Enfin, M. Salam a informé le patriarche des résultats de la visite de l’envoyée spéciale adjointe du président américain, Morgan Ortagus, à Beyrouth, soulignant l'importance de cette rencontre dans le cadre de l’application de l’accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis novembre 2024. 

 

 

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