Le député Simon Abiramia du groupe parlementaire du Liban Fort (Courant patriotique libre) a confirmé mercredi que "les députés du CPL ne voteront pas pour Sleiman Frangié" lors de la séance électorale du 14 juin. Il a ajouté qu’ils voteraient soit pour Jihad Azour, soit en déposant un bulletin blanc, mais que cela ne devait pas être interprété comme un signe de division au sein du parti. Il a précisé que les discussions étaient toujours en cour à ce sujet.

Dans une entrevue sur la chaîne LBCI, M. Abiramia a annoncé que le choix de Jihad Azour a été validé " afin de barrer la route à Sleiman Frangié et non dans l’objectif d’élire M. Azour ". "C’est aussi une façon d’envoyer un message au tandem Amal- Hezbollah pour leur dire que l’élection de Frangié est impossible", a-t-il encore dit.

Il a estimé que la candidature de M. Frangié était une erreur stratégique de la part du tandem chiite car elle a suscité une opposition dans la rue chrétienne qui était politiquement divisée.

Simon Abiramia a présenté deux scénarios pour la séance électorale du 14 juin. Selon lui, dans le premier, la séance n’aura pas lieu sous prétexte de divisions. Dans le second scénario, la séance se tiendra mais servira au premier tour à un pointage des voix qu’obtiendront MM. Azour et Frangié.

Il a souligné être le fils "idéologique" de Michel Aoun, insistant sur le fait que personne ne pouvait l’exclure du CPL. "J’ai contribué à la fondation du Courant patriotique libre et je porte la même cause que le président Michel Aoun", a-t-il dit. M. Abiramia a démenti toute rivalité entre lui et le chef du CPL, Gebran Bassil. Il convient de rappeler que des informations au sujet d’une fronde à l’intérieur de la formation aouniste contre la direction de Gebran Bassil, circulent depuis que ce dernier avait décidé de se rallier à l’opposition pour soutenir la candidature de Jihad Azour. M. Abiramia est l’un de ces frondeurs, avec Ibrahim Kanaan et Alain Aoun notamment.

En réponse à une question sur la visite du président Aoun en Syrie, Simon Abiramia a affirmé être convaincu que l’ancien président libanais et le chef de l’État syrien Bachar el-Assad n’ont pas discuté de dossiers intérieurs libanais.