Les fonctionnaires ont annoncé la prolongation de la grève qu’ils observent depuis deux semaines jusqu’au vendredi le 23 juin. Ils ont précisé qu’ils tiendront parallèlement une série de sit-in.

Dans un communiqué publié tard dans la soirée de dimanche, la ligue des fonctionnaires stigmatise l’annonce du ministère des Finances relative à l’incapacité de payer les salaires, les aides sociales et les retraites de la fonction publique avant la fête de la Adha qui tombe le 28 juin. Cette incapacité est due au manque de fonds et à la nécessité d’une approbation par le Parlement de l’ouverture d’une ligne de crédit supplémentaire.

“Jeter la balle dans le camp du Parlement est injustifié, car malgré la légalité de la proposition, l’outrepassement de cette obligation ne serait ni le premier ni le seul, puisque des déviations pour contourner la loi ont toujours été trouvées”, peut-on lire dans le texte.

Dans le communiqué, les fonctionnaires se demandent où se situe l’application de la loi et de la Constitution quand certains segments de la fonction publique ont le droit de retirer leur salaire au taux de change de 60 0000 livres pour un dollar et que la grande majorité le fait au taux de 86 300 LL? Où sont la loi et la Constitution quand le gouvernement vend des services tels que l’eau, l’électricité et les télécommunications en dollar “frais” et paie les traitements des employés à un taux de 1 500 livres libanaises? Où est la loi quand les salaires des cadres de la fonction publique sont intégralement versés en dollars frais et qu’une petite revalorisation des simples employés est ignorée?