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L’ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a été interrogé par l’avocate générale près la Cour de cassation, la juge Mirna Kallas, dans le cadre de l’enquête sur "une affaire de corruption passive et d’abus de pouvoir" ouverte en France contre l’ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati.

Mme Dati avait été mise en examen en juillet 2021 dans le cadre de cette enquête qui concerne des prestations de conseil qui lui ont été attribuées auprès de M. Ghosn.

C’est notre confrère Houna Loubnan qui rapporte l’information en précisant que l’interrogatoire de l’homme d’affaires franco-libanais fait suite au mandat d’arrêt international émis par les autorités françaises en 2022 contre M. Ghosn. Le Liban avait reçu une notice rouge d’Interpol à ce sujet.

Selon Houna Loubnan, qui cite une source judiciaire, l’interrogatoire porte sur le point de savoir "si M. Ghosn a versé la somme d’un million de dollars à l’ancienne ministre française de la Justice, Rachida Dati, en échange de services rendus au géant Renault-Nissan, dont il était le PDG".

Toujours selon les mêmes sources, l’homme d’affaires libano-français a "catégoriquement démenti avoir payé une quelconque somme à Mme Dati en échange de prétendus services". Les accusations dont il est l’objet, a-t-il dit, "ne reposent sur aucune preuve et s’inscrivent dans la continuité d’un ciblage judiciaire le concernant", selon les mêmes sources. Carlos Ghosn a relevé dans ce cadre que la justice française l’a déjà "accusé d’avoir conclu des marchés et dilapidé des fonds (lorsqu’il était PDG de Renault-Nissan), sans pouvoir apporter des éléments de preuves".