Le président du Parlement, Nabih Berry, a estimé vendredi que les États-Unis préfèreraient voir le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, accéder à la première magistrature. "Il n’est pas vrai que les États-Unis bloquent la présidentielle, a-t-il affirmé à la chaîne al-Jadeed. Les USA coopèreront avec n’importe quel président."

Soulignant que l’Arabie saoudite "n’opposera de veto à aucun nom", M. Berry a affirmé qu’"il n’est pas vrai que Jean-Yves Le Drian, envoyé personnel du président français Emmanuel Macron pour le Liban, a tourné la page de l’initiative française". Celle-ci, rappelle-t-on, portait sur l’élection de M. Frangié à la présidence de la République et la nomination de l’ambassadeur Nawaf Salam, proche du 14 Mars, à la présidence du Conseil.

"J’ai fait part à M. Le Drian des raisons pour lesquelles le Hezbollah et moi-même sommes attachés à la candidature de Sleiman Frangié, a-t-il ajouté. Principalement, parce qu’il est honnête et franc et qu’il respecte ses engagements." Il a, en outre, affirmé qu’il était prêt à "prendre part à tout dialogue qui se tiendrait au Parlement", et chargerait à cet effet un député de son bloc.

Interrogé sur ses relations avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, M. Berry a démenti toute tension avec lui, assurant que ses portes lui sont ouvertes.