Le président de la commission parlementaire de l’Environnement, le député Ghayath Yazbeck, a déclaré qu’un exposé avait été rendu sur les violations dans l’application des lois et les agressions contre les propriétés maritimes. À l’issue de la réunion de la commission lundi matin, en présence des ministres sortants de l’Environnement et des Travaux Publics, respectivement Nasser Yassine et Ali Hamié, M. Yazbeck a souligné : " Nous avons mis l’accent sur ce qui s’est passé sur les plages de Naqoura et de Damour. Il s’est clairement avéré qu’il n’y a pas eu de violations au sens strict du terme. Il y a un problème au niveau des propriétés privées et de l’accès à l’eau, due à l’érosion côtière. Les propriétés privées mettent les ministères dans l’embarras pour avoir accès à des permis de réhabilitation ou de construction " selon M. Yazbeck.

Le président de la commission a rappelé sa position selon laquelle tout projet, public ou privé, doit respecter les principes d’évaluation de l’impact environnemental émis en 2012 avant de pouvoir se faire émettre un permis. " Nous devons relancer toutes les propositions soumises auparavant au Parlement afin d’arriver à un cadre intégré pour la protection des côtes et des zones côtières, mais aussi contre la pollution et la pêche illégale, ainsi qu’à la proclamation de zones protégées conformément à la loi " a poursuivi M. Yazbeck.

Les ministres ont pour leur part souligné l’importance de respecter les principes d’évaluation de l’impact environnemental et de renforcer la coordination et la coopération entre les différents ministères concernés pour assurer la protection des zones côtières et de l’environnement marin. La commission a aussi convenu de revoir la manière dont les lois sont appliquées et de mettre en place une stratégie de gestion intégrée de zones côtières pour protéger les plages et les ressources marines.

Pour rappel, après avoir délivré un permis de remblayer un terrain privé gagné par l’érosion des vagues, sur la côte de Naqoura, le ministère des Travaux publics et des Transports est revenu sur sa décision le 21 juin sous pression de la société civile et sur proposition du ministère de l’Environnement.