Les roquettes lancées jeudi à partir du Liban en direction d’Israël ont suscité une vague de réactions au sein de la classe politique. Pour Farès Souhaid, président du Conseil national contre l’occupation iranienne, "les incidents au sud du Liban étaient prévisibles au regard de trois éléments: le développement de la situation sur le plan régional, la non-amélioration des conditions de négociations entre les États-Unis et l’Iran et le fait que l’envoyé spécial américain pour l’Iran, Robert Malley, critiqué par les opposants à l’accord de 2015 sur le nucléaire pour être bienveillant à l’égard de Téhéran, a été mis en congé en juin dernier".  Par conséquent, "l’Iran essaie de trouver une porte de sortie en utilisant le territoire libanais pour envoyer, à partir du sud du pays, des messages à Israël et aux Etats-Unis", a estimé M. Souhaid.

Commentant le communiqué du Hezbollah publié dans la matinée de jeudi dans lequel la formation pro-iranienne appelle le gouvernement libanais à "agir" et à "mettre fin à l’occupation israélienne dans la partie libanaise du village frontalier de Ghajar", M. Souhaid a indiqué qu’il s’agit d’une "escalade politique". D’après lui, "l’Iran, qui se retrouve sans aucun partenaire occidental, cherche un dénouement à sa situation en provoquant des tensions militaires et politiques au sud du Liban et de la Syrie".

Aux informations rapportées par certains médias selon lesquelles ce ne serait pas le Hezbollah, mais des factions palestiniennes qui seraient à l’origine du lancement des tirs de roquettes jeudi, M. Souhaid a répondu: "Même si le Hezbollah essaie de s’en laver les mains, nous savons tous quelle est l’entité qui commande au sud du pays, totalement contrôlé par l’Iran et la formation paramilitaire."

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