Place à la diplomatie pour le règlement de la tension récemment apparue entre le Liban et Israël à la frontière sud.

L’émissaire américain Amos Hochstein, parrain de l’accord frontalier maritime entre les deux pays (octobre 2022), est arrivé mardi en Israël afin de discuter avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d’une série de dossiers, dont la normalisation entre Riyadh et Tel-Aviv ainsi que les récentes tensions à la frontière libano-israélienne, selon divers médias israéliens.

Pour rappel, le Hezbollah avait dressé deux tentes dans le secteur de Chebaa, sur des terres qu’Israël considère siennes, avant d’en retirer une. Tel-Aviv avait pour sa part menacé de retirer les tentes par la force, même si cela lui devait lui coûter "des jours de combats" en cas d’échec des voies diplomatiques.

Côté libanais, le ministère libanais des Affaires étrangères (AE) a déposé une plainte auprès du secrétariat général des Nations unies et du Conseil de sécurité au sujet de l’annexion de la localité de Ghajar au Liban-Sud par l’État hébreu qui a établi une clôture au nord de ce village coupé en deux par la Ligne bleue.

Le ministère a demandé à l’ONU de condamner "cette atteinte délibérée à la souveraineté du Liban et d’exiger le retrait "immédiat et sans condition d’Israël de l’ensemble du territoire libanais".

Le ministre sortant des AE, Abdallah Bou Habib, a également eu des entretiens axés sur ce sujet avec les ambassadeurs d’Espagne, de Chine et du Japon.

La question du renouvellement du mandat des Forces intérimaires des Nations unies au Liban (Finul) prévue pour août 2023, ainsi que la discussion du rapport du Secrétaire général des Nations unies sur l’application de la résolution 1701 étaient également au programme des rencontres de M. Bou Habib avec les ambassadeurs.