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L’émissaire présidentiel français, Jean-Yves Le Drian, a multiplié jeudi les rencontres avec les responsables libanais, au troisième jour de sa visite au Liban.

M. Le Drian, qui avait pris part à la rencontre de Doha, le 17 juillet, avait été chargé par le groupe des cinq (États-Unis, France, Arabie saoudite, Qatar et Égypte) d’effectuer un suivi de leur action en vue d’une sortie de crise au niveau de la présidentielle, alors que la vacance à la tête de l’État dure depuis neuf mois.

L’émissaire français a ainsi rencontré le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, ainsi que le responsable des relations extérieures du parti, Ammar Moussaoui.

M. Le Drian a aussi rencontré le secrétaire général du parti Tachnag, le député Hagop Pakradounian, et le député Imad Hout, au nom du bloc de la Modération nationale, qui a précisé préférer "recourir aux modalités constitutionnelles pour l’élection d’un président".

La tournée du diplomate français a aussi inclus, pour la seconde fois en trois jours, le président du Parlement, Nabih Berry, qui a affirmé, selon des sources proches de Aïn el-Tiné, qu’une "brèche avait été ouverte dans le dossier de la présidentielle". Selon la LBCI, M. Le Drian a déclaré que les consultations prévues en septembre seront la dernière chance d’élire un président, précisant qu’en cas d’échec, "les cinq se laveront les mains du dossier et ceux qui entravent les élections seront sanctionnés".

M. Le Drian avait aussi eu un entretien mercredi soir avec les députés du changement Mark Daou, Waddah Sadek et Michel Doueihy à l’issue duquel ils ont émis un communiqué spécifiant que l’émissaire français avait insisté sur la nécessité de respecter les mécanismes constitutionnels pour l’élection d’un président. "Cette tentative est la seule entreprise par les amis du Liban pour trouver une solution à la crise", lit-on dans un communiqué. Les trois députés ont réitéré leur appel à la tenue de séances électorales successives jusqu’à l’élection d’un président.