Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a accusé l’axe de la moumanaa (pro-iranien) d’être "responsable de la crise qui ne fait s’envenimer (au Liban) depuis qu’il a mis la main sur l’Etat". Il a aussi répondu indirectement au patriarche maronite, Béchara Raï, et au métropolite Elias Audi, mais sans les nommer, leur reprochant de "généraliser" lorsqu’ils critiquent le "manque de responsabilité des députés" pour dénoncer le vide à la présidence de la République.

M. Geagea s’est exprimé ainsi lors d’une rencontre avec une délégation FL de la diaspora en présence de cadres du parti, dont le député Imad Wakim.

Il a affirmé une nouvelle fois que les FL "mènent un combat existentiel contre l’axe de la moumanaa qui domine l’État", soulignant que "le Liban de cet axe ne ressemble pas au nôtre, qui doit être une République forte, dotée d’un État réel, dont la souveraineté est préservée et pour laquelle le plus important reste ses intérêts nationaux et le futur de ses enfants". "Il n’y a donc pas de place pour les zones grises dans une telle bataille, car nul ne peut rester immobile lorsque son futur et celui de ses enfants est en danger", a-t-il martelé.

La nécessité du name and shame

Samir Geagea a jugé "nécessaire de ne pas généraliser en rendant l’ensemble de la classe politique responsable de la crise dans le pays, sans citer les vrais responsables". "Il faut mettre le doigt sur la plaie et identifier nommément ces derniers, surtout en ce qui concerne le dossier de l’élection présidentielle".

Dans ce contexte, M. Geagea a répondu, sans les nommer, au patriarche Raï et au métropolite Audi qui avaient tancé sévèrement l’ensemble des députés dimanche, dans leurs homélies respectives. Selon lui, "cette logique est inacceptable". "Il faut nommer les députés qui n’accomplissent pas leur devoir parlementaire en élisant un président, ce qui n’est pas le cas des députés de l’opposition. Ces derniers n’ont jamais été absents et ne se sont jamais retirés d’une séance parlementaire, alors que d’autres parmi leurs collègues se retiraient dès la fin du premier tour, sans même attendre les résultats du dépouillement des voix, dans le seul but de provoquer un défaut de quorum et une obstruction des élections", a-t-il dénoncé.

M. Geagea a pointé du doigt les composantes de l’axe de la moumanaa qui a mis sa main sur le pouvoir depuis quelques années. Il a notamment dénoncé le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL). Le Hezbollah "et ses semblables ont une approche non étatique, mais veulent contrôler l’État pour le drainer et l’exploiter au service de leur projet qui n’a rien à voir avec la souffrance des Libanais", a indiqué le chef des FL, avant de poursuivre: "Quant au CPL et ses semblables, rien pour eux n’importe plus que leurs propres intérêts et acquis étroits, au détriment de l’État et de ses citoyens".

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