À l’occasion du 78e anniversaire de l’armée libanaise, un flot de déclarations rendant hommage à l’institution militaire, pierre angulaire de la stabilité et de la sécurité dans le pays, a coulé mardi. Les plus importantes restent celles des diplomates occidentaux qui ont souligné en particulier la confiance que la Troupe inspire à l’échelle internationale.

L’ambassade des États-Unis au Liban a salué sur son compte Twitter l’armée libanaise à l’occasion de sa fête, en postant une vidéo diffusée par les forces régulières sous le thème : honneur, sacrifice et loyauté, trois principales qui commandent l’action de la Troupe.

De même, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, a affirmé que l’armée est " la principale institution libanaise qui bénéficie de la fierté des Libanais et de la confiance de la communauté internationale ".

Du côté libanais, le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui a rendu hommage à l’armée en saluant particulièrement son commandant en chef, sans le nommer.

Son collègue de l’Environnent, Nasser Yassine a déclaré être fier de la collaboration de son ministère avec l’institution militaire " pour la protection de l’environnement, des espaces forestiers et des réserves naturelles en particulier dans la lutte contre les incendies et les empiètements (sur le domaine public) afin d’arrêter la dégradation environnementale ".

Toujours du côté gouvernemental, le ministre sortant de l’Industrie, Georges Bouchikian a fait part de ses vœux à l’armée et à son commandant en chef, le général Joseph Aoun. Il a réitéré que " l’armée est la force qui protège les frontières, anéantit le terrorisme et maintient la sécurité intérieure ".

Quant à l’ancien Premier ministre Saad Hariri, il a indiqué que l’institution militaire " demeure le pilier de la souveraineté, de l’indépendance et de la stabilité du Liban " tout en saluant l’institution ainsi que son chef, ses officiers et ses membres.

Dans un commentaire axé sur le monopole de la détention des armes, le député Michel Moawad a souligné sur son compte Twitter que l’armée " doit avoir le monopole des armes et des décisions stratégiques sans quoi la sécurité et la stabilité du Liban ne peuvent pas être garantis ".

" En cette journée de l’armée, nous nous souvenons des sacrifices consentis par la Troupe et de son engagement, en particulier dans le contexte économique et sécuritaire que traverse le Liban actuellement ", a ajouté M. Moawad.

De même, le député Samy Gemayel a indiqué qu’" il ne peut pas y avoir de patrie sous l’égide de deux armées ", en allusion à la milice du Hezbollah et que " la souveraineté ne peut exister que sous la bannière de l’armée libanaise ". Il a salué la Troupe, " institution unificatrice en l’absence d’institutions ".

Dans le même ordre d’idées, le député FL, Ghassan Hasbani a souligné que l’armée est la seule institution habilitée à préserver la souveraineté et à détenir les armes. " Malgré l’effondrement, l’institution militaire a réussi à maintenir sa cohésion et à remplir son devoir ", a souligné M. Hasbani.

À noter que les trois déclarations précédentes sont un message critique clair au Hezbollah, qui puise sa force de ses armes illégales, sapant ainsi l’autorité de l’État.

Le Parti national libéral (PNL) a, pour sa part, demandé à l’armée d’être " ferme dans la répression de la guerre des armes qui sévit dans les camps palestiniens en violation flagrante de la souveraineté nationale et afin d’éviter de renouveler les expériences de la guerre civile ". " Nous affirmons que l’État est le seul garant de cette souveraineté ", selon le PNL.

La déclaration du parti vient en réaction aux affrontements armés qui ont lieu depuis samedi dans le camp palestinien de Aïn el-Heloué près de Saïda, entre le Fatah et des groupes islamistes palestiniens.