Le chef du Parlement, Nabih Berry, a présidé jeudi une réunion du bureau de la Chambre, consacrée notamment à l’ordre du jour de la séance législative prévue le jeudi 17 août.

À l’issue de la réunion, le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, a indiqué que l’ordre du jour est réduit à quelques articles, en raison de l’attachement de M. Berry au principe de la " législation de nécessité ".

On rappelle que les blocs parlementaires souverainistes refusent de participer à toute séance législative avant l’élection d’un président de la République.

M. Bou Saab a précisé que les textes de lois qui pourraient figurer à l’ordre du jour sont les suivants:

– Le Fonds souverain, "qui est un besoin urgent réclamé par la plupart des partis politiques. Nous essayons de faire approuver la proposition de loi avant l’arrivée du navire d’exploration et de forage vers le milieu de ce mois. L’approbation de ce texte rassurera les Libanais et redonnera confiance à la communauté internationale".

Il convient de noter que les revenus que le Liban espère générer de l’exploitation de ses éventuelles ressources gazières et pétrolières offshore seront placés dans ce Fonds souverain.

– Le projet de loi relatif à la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. "Si nous ne faisons pas approuver cet accord, le siège de la fédération sera transféré dans un autre pays."

– Le texte relatif à la production d’énergie renouvelable. "Il est important car lié à un prêt de la Banque mondiale d’environ 200 à 300 millions de dollars."

– Le texte relatif au contrôle des capitaux. "Le président Berry a demandé au secrétaire général du Parlement de contacter les vice-gouverneurs de la Banque centrale pour savoir s’ils ont des remarques à ce sujet."

Par ailleurs, M. Bou Saab a noté qu’une pétition parlementaire a été présentée au sujet des déplacés syriens. Il a soutenu qu’après le vote d’une résolution par le Parlement européen concernant la présence des déplacés syriens au Liban, le Parlement libanais devrait clarifier sa position à ce sujet.

On rappelle que la pétition, soumise par le bloc des Forces libanaises et plusieurs autres députés, demande notamment au gouvernement sortant de clarifier, dans ses discussions avec les parties et organisations internationales, que les Syriens qui se trouvent au Liban sont des "déplacés" et non des "réfugiés".