Alors que le pays est toujours en émoi, à la suite du décès d’un habitant de Kahalé, Fadi Bejjani, tué mercredi lors de heurts armés entre des habitants de cette localité et des membres du Hezbollah, le Courant patriotique libre, engagé dans des négociations avec la formation pro-iranienne autour de la présidentielle, trouve moyen de minimiser la gravité de cet incident. Il convient de noter que Fadi Bejjani était proche du parti aouniste et que sa fille est une journaliste de l’OTV, la chaîne officielle du parti.

Le bureau de presse du CPL a ainsi estimé, dans un communiqué, que ce qui s’est passé à Kahalé est dû à "une négligence du Hezbollah et des forces de sécurité". La circulation de camions civils transportant des armes illégales et la terreur pratiquée par des miliciens chargés de les protéger contre des Libanais pacifiques ne semblent pas émouvoir outre mesure le parti que préside Gebran Bassil.

Le CPL a abordé l’incident comme s’il s’agissait d’un fait divers ordinaire. Par opportunisme, une fois de plus, afin de ne pas compromettre ses discussions avec le Hezbollah au sujet de la présidentielle. Il a ainsi mis en garde contre "l’exploitation de cet incident en vue d’exacerber les tensions et de semer la discorde". Il a, par ailleurs, appelé par ailleurs à "un dialogue constructif" en vue de résoudre les problèmes.

Le CPL a présenté ses condoléances à la famille de Fadi Bejjani et aux habitants de Kahalé, estimant que "les forces de sécurité et la justice doivent contenir la situation, mener l’enquête et dévoiler la vérité".