Un groupe de députés qui présentait ses condoléances jeudi à la famille de Fadi Bejjani, tué mercredi par des éléments du Hezbollah à Kahalé, a repris à son compte ce que le chef des Kataëb, Samy Gemayel, avait annoncé plus tôt dans la journée, dans une conférence de presse: "La cohabitation avec le Hezbollah est devenue impossible".

Ce sont les députés Nadim Gemayel, Michel Moawad, Mark Daou, Samy Gemayel, Ghassan Hasbani, Georges Okais, Sélim Sayegh, Michel Doueihy, Saïd el-Asmar, Adib Abdel Massih, Elias Hankach et Nazih Matta qui présentaient leurs condoléances aux Bejjani et qui ont fait part de leur volonté d’œuvrer pour mettre en place une nouvelle procédure de confrontation politique et populaire au Hezbollah.

Dans un communiqué publié en soirée, ils ont commencé par exprimer leur "solidarité totale avec les habitants de Kahalé qui ont été victimes d’une agression milicienne flagrante sous les yeux des forces de l’ordre".

Les députés ont ensuite considéré que le comportement des miliciens du Hezbollah, lorsque leur camion chargé d’armes a versé sur le côté, "a constitué un tournant politique et sécuritaire grave". "L’incident de Kahalé a prouvé d’une manière sans équivoque que la cohabitation entre l’État et le mini-État du Hezbollah est devenue impossible", selon le communiqué des parlementaires. Pour ce groupe de députés, "le fait de continuer d’assurer une couverture aux pratiques du Hezb porte un coup à l’État et au peuple libanais". "Les discours condamnant celles-ci ne correspondent plus à la gravité des atteintes du Hezbollah à la souveraineté et aux institutions libanaises", ont-ils affirmé avant d’annoncer "une série de concertations avec les forces de l’opposition en vue d’une révision totale du processus suivi pour faire face à la structure hezbollahie et à ses alliés. Leur objectif: "Jeter les bases d’une confrontation politique et populaire complète à venir".