L’Aéroport international de Beyrouth (AIB) pourrait plonger dans l’obscurité totale à la suite de la décision de Primesouth, la société exploitante des centrales électriques thermiques de Deir Ammar et de Zahrani, de suspendre l’exploitation de ses centrales électriques. Cette décision découle de l’incapacité d’Électricité du Liban à payer ses dettes en devises étrangères.

Le ministre sortant des Travaux publics, Ali Hamié, a lancé un appel via la chaîne de télévision MTV après l’interruption de l’alimentation électrique, déclarant: "Les parties concernées doivent comprendre que l’aéroport et le port de Beyrouth sont des lignes rouges et doivent être alimentés en électricité quelles que soient les circonstances". M. Hamié a ajouté que "le plan de secours que nous avons adopté mercredi soir, en comptant sur les générateurs est un plan d’urgence et non une solution durable".

Quant au directeur de l’AIB, Fadi Al-Hassan, il a également déclaré que l’aéroport fonctionnera selon un plan d’urgence, avant d’ajouter: "Pendant la pénurie d’électricité publique, quatre générateurs fourniront à l’aéroport de l’électricité 24 heures sur 24 pour assurer la continuité de ses activités."

Lors d’une interview avec la chaîne de télévision locale MTV, Al-Hassan a mis en garde contre un blackout, les générateurs ne pouvant fonctionner en continu durant plusieurs jours.

"Ce qui se passe n’est ni logique ni sain. Aucun aéroport dans le monde ne fonctionne uniquement sur des générateurs", a-t-il déploré.

Interrogé sur la durée pour laquelle les générateurs pourraient fournir de l’électricité à l’aéroport, il a répondu: "Il est impossible de le déterminer, mais le danger est réel, et c’est à l’État de trouver une solution rapide."

Néanmoins, il a assuré que l’aéroport pourrait toujours fonctionner avec trois générateurs, si l’un des générateurs devait cesser de fournir du courant.