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Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a eu des entretiens successifs vendredi avec le chargé d’Affaires à l’ambassade de France, Jean-François Guillaume, le Coordinateur résident des Nations unies et coordinateur des affaires humanitaires au Liban, Imran Riza, ainsi que l’ambassadeur de Chine au Liban, Qian Minjian.

Les discussions ont porté sur le renouvellement pour une durée d’un an du mandat de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) au Liban-Sud, prévu à la fin de ce mois.

Le ministre des AE dirigera la délégation libanaise qui se rendra à New York la semaine prochaine pour suivre à l’ONU les négociations sur la résolution du Conseil de sécurité prolongeant le mandat de la Finul.

M. Bou Habib doit participer à ces discussions et fera valoir le point de vue du Liban qui cherche à restreindre la liberté de mouvement de la Finul dans la zone de ses activités en lui imposant une coordination préalable avec l’armée libanaise.

Cette condition, avancée au nom du maintien de la stabilité dans la zone frontalière sud, est posée à la demande du Hezbollah que la liberté de mouvement des patrouilles de la Finul, consacrée dans la résolution 2650 du Conseil de sécurité, importune.

Plus encore, le Hezbollah veut que les Casques bleus soient accompagnés de l’armée libanaise lors de leurs patouilles. Cependant, en raison de contraintes logistiques, l’armée ne pourrait accompagner que 20% des patrouilles de la force onusienne.

Selon les calculs du Hezbollah, la suppression de la clause relative à la liberté de mouvement de la Finul lui fournirait un prétexte pour intercepter les patrouilles onusiennes qui ne seraient pas accompagnées par l’armée, sans que ses actes soient considérés comme une agression.

Cependant, les pays impliqués dans la mission de la Finul, en particulier les bailleurs de fonds et à leur tête les États-Unis, souhaitent, quant à eux, accorder plus de pouvoir et de liberté de mouvement à la force intérimaire. Ils ont clairement exprimé à plusieurs reprises leur intention de suspendre ou de réduire leur financement si des obstacles entravent les opérations des Casques bleus.