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Sur le célèbre virage de Kahalé, la cargaison de la mort et de la terreur cherchait à entraîner les Libanais dans son sillage. Cependant, l’armée libanaise, vigilante comme à son habitude, a réussi, grâce à la sagesse de son commandement et au respect que voue la population à ses sacrifices et à ses martyrs, à désamorcer la mèche d’une guerre civile aux conséquences incommensurables.

Ainsi, malgré toutes les rumeurs et les complots, l’armée libanaise a réussi, grâce à la perspicacité de son commandement et à son approche non populiste, à éviter le pire pour le Liban. Que se serait-il passé si l’armée n’avait pas empêché les gens de décharger la cargaison du camion? Si elle n’était pas intervenue? Et si elle ne s’était pas déployée dans plus d’une région? Et si elle avait remis la cargaison d’armes à ses propriétaires?

D’aucuns croient que l’armée est au service du Hezbollah, mais la réalité est tout autre. En effet, en adoptant cette position, l’armée déjoue à chaque fois les plans du Hezbollah visant à asservir les Libanais au moyen de sa puissance excessive, prouvant ainsi que la sécurité nationale prévaut.

L’armée libanaise a confirmé qu’elle est le symbole de l’unité nationale face à toutes les discordes et contre tous ceux qui veulent transformer le Liban en une arène au service de politiques étrangères incompatibles avec sa souveraineté.

À Kahalé, le masque de la "résistance" est tombé, révélant la face de la milice. L’armée a contrecarré les plans de ceux qui prétendaient couper toute main qui chercherait à saisir les armes du Hezb, ou de "la milice", pour être plus précis. Les Libanais sont désormais conscients que ceux qui se livrent à des actes d’intimidation et brandissent la menace ne s’arrêteront pas à ce stade et n’hésiteront pas à tirer sur des citoyens innocents dans leurs villages pour protéger une cargaison d’armes.

Il est important de noter que, le jour où l’armée cessera d’agir avec sagesse et perspicacité, comme ce fut le cas à Kahalé, et abandonnera son rôle de symbole de l’unité nationale et de sauvegarde de la sécurité de son peuple et de son territoire, le Liban tombera totalement dans l’escarcelle de ceux qui acheminent ces cargaisons de la mort et de la destruction.

L’armée est la dernière des institutions solides dans cet État en pleine déliquescence. Notre soutien à la troupe est nécessaire pour éviter l’effondrement de l’État, non seulement à Kahalé, mais dans tout le Liban.

* Tony Succar écrit pour le site Houna Loubnane