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L’histoire se charge de rétablir la vérité et la justice. La volonté nationale de sauver le Liban est tributaire des dynamiques des forces souveraines réformatrices et celles du changement, des acteurs de la société civile, et de la diaspora. Ces dynamiques reposent sur la déclaration d’intention et le consensus sur les principes établis. Cependant, des problèmes persistent dans la coordination des efforts. Partant, il est impératif de lancer un processus visant à former une vaste coalition, fondée sur une vision claire de la question libanaise, de ses dangers existentiels, de ses défis constitutionnels, souverains, économiques, sociaux et institutionnels qui compromettent l’identité historique et culturelle du Liban.

Dans ce contexte, il semblerait que la dynamique nationale ait tardé à répondre à celle de la diaspora, qui a laissé un impact significatif à travers son soutien à la résilience du peuple libanais avec ses ressources vitales. De plus, elle s’est engagée dans la création de plateformes de coordination pour militer dans les capitales décisionnelles en faveur de la libération du Liban et du rétablissement de la République sur base de valeurs spécifiques, telles que la liberté, le pluralisme et la justice.

Il s’agit d’opter pour l’édification d’un État fondé sur la citoyenneté en respectant la Constitution, les décisions des Nations unies et de la Ligue arabe connexes, et en orientant le Liban vers la neutralité dans les conflits régionaux et internationaux, en attendant sa proclamation effective. Une initiative de ce genre ouvrirait la voie à la mise en œuvre de réformes structurelles et sectorielles à tous les niveaux. La diaspora libanaise est désormais impliquée dans les affaires nationales en contribuant à la refonte du pouvoir par le biais du processus électoral démocratique, tout en tenant compte de la nature du défi identitaire du Liban et de son rôle civilisationnel à l’échelle régionale et internationale.

Notons cependant que la dynamique arabo-internationale, bien que favorable aux dynamiques nationales internes et à celles de la diaspora, n’a toujours pas dépassé les positions de principe. Elle est par ailleurs sujette à une influence ambigüe de la diplomatie française. Par conséquent, il est nécessaire d’adopter une démarche méthodique libanaise qui réunisse les dynamiques intérieures et celles de la diaspora pour définir dans un premier temps un système de valeurs communes, suivi d’une convergence autour d’intérêts communs. Tout cela doit être réalisé en prenant en considération l’arabité du Liban et son partenariat stratégique avec le monde libre. Tel est l’enjeu fondamental.

En raison de tout ce qui précède, il semble évident que la bataille principale porte sur l’avenir de la République libanaise, sa sécurité nationale et la sécurité de son peuple au cours des cent prochaines années. La crise peut ainsi se transformer en opportunité et la géographie deviendra un espace exemplaire de coexistence, loin des alliances objectives entre les adversaires de la diversité et ceux qui prônent le démembrement de la société.