L’ambassadrice des États-Unis au Liban, Dorothy Shea a remis vendredi au Premier ministre Nagib Mikati une lettre officielle du Trésor américain selon laquelle les modalités de la mise en oeuvre par le Liban de projets liés au secteur de l’énergie n’exposeront pas le pays à des sanctions américaines. Mme Shea qui a été reçue au Sérail a affirmé à l’issue de son entretien avec M. Mikati, que le document écrit de l’administration Biden doit " rassurer les autorités libanaises en répondant à leurs préoccupations concernant le risque de sanctions avec l’importation envisagée via la Syrie, de courant électrique de Jordanie et de gaz égyptien ".

" Il n’y a aucune crainte de sanctions américaines ", a insisté Mme Shea, en se félicitant d’ " un événement majeur au moment où nous continuons à progresser vers une énergie plus durable et plus propre pour contribuer au règlement de la crise énergétique qui affecte le peuple libanais ".

Depuis juin 2020 et l’entrée en vigueur de la loi César, les Etats-Unis peuvent sanctionner toute personne, physique ou morale, qui aurait des liens commerciaux avec la Syrie ou qui contribuerait à la reconstruction de ce pays. En août 2021, alors que les Libanais faisaient face à une importante pénurie de carburants, l’ambassade américaine a donné son feu vert à l’importation de l’électricité de Jordanie en utilisant le réseau syrien, et du gaz égyptien.

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, de retour de Washington, avait rassuré le président Michel Aoun sur le même sujet.

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