Le conseiller principal du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, a quitté Beyrouth jeudi, au terme d’une visite de deux jours.

S’adressant à la presse à l’aéroport, il a déclaré : " Après avoir délimité les frontières maritimes entre le Liban et Israël, nous pouvons maintenant travailler sur le tracé des frontières terrestres ".

À la question de savoir s’il joue le rôle de médiateur entre le Liban et Israël en vue de la délimitation de la frontière terrestre, il a répondu : "Au cours des deux derniers jours, je suis venu ici pour écouter les opinions du gouvernement libanais, me rendre au Liban-sud et voir par moi-même la Ligne bleue et ses environs, pour comprendre et en apprendre davantage sur ce qui est demandé pour potentiellement atteindre un résultat ".

" Il est maintenant temps pour moi d’entendre également l’opinion de l’autre bord et d’évaluer si c’est le bon moment et si nous avons une opportunité pour y parvenir ", a-t-il ajouté.

Hochstein a noté que " les États-Unis soutiennent toujours une politique qui favorise la stabilité et la sécurité, et la résolution de longs différends peut toujours profiter au pays ".

Il a ajouté : " Dans le cas du Liban, alors que nous parlons de réformes économiques et politiques, si nous pouvons également associer cela à la sécurité qui démontre au reste du monde que le pays est bon et ouvert aux affaires de manière fiable, ce sera bon pour tout le monde ".

On rappelle que M. Hochstein avait joué un rôle clé dans la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël.

Il a ajouté : " Je suis toujours positif concernant le Liban et ses dossiers internes. L’exploration constitue le début des investissements et des opportunités d’emploi pour la jeunesse libanaise et la relance économique".

Avant de se rendre à l’aéroport, il avait rencontré le vice-président de la Chambre des représentants, Elias Bou Saab.

 

Maintien de la stabilité

En journée, l’émissaire US avait rencontré le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. À l’issue de la réunion, il avait exprimé la préoccupation de l’administration de son pays quant au " maintien de la stabilité au Liban-sud ".

Il a également insisté sur l’importance de " poursuivre le processus relatif à la prospection gazière dans les eaux territoriales libanaises ". Il a mis l’accent à cet égard sur "l’intérêt mondial pour cette exploration ". Selon lui, cette opération de forage " contribuera au redressement économique du Liban et favorisera la stabilité dans le pays, à condition que les réformes requises soient mises en œuvre et que les échéances constitutionnelles soient respectées ".

M. Hochstein a, par ailleurs, souligné qu’il allait " évaluer la prédisposition des parties concernées à lancer le processus visant à délimiter la frontière terrestre au Liban-sud, ainsi que l’utilité d’une telle médiation à l’heure actuelle, en vue de résoudre les points litigieux" le long de la Ligne bleue.

Pour rappel, sur les treize points litigieux en question, sept ont déjà été réglés. Parmi les six autres restants, figurent les trois points les plus controversés, en l’occurrence le village de Ghajar, les collines adjacentes de Kfarchouba et les fermes de Chebaa, tous situés à la frontière du Liban avec le plateau du Golan, en Syrie, qui est occupé par Israël depuis 1967.

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