Hajj Hassan: la contrebande de produits syriens a un impact négatif sur le Liban
Le ministre de l'Agriculture sortant, Abbas Al-Hajj Hassan, a déclaré vendredi que la récente recrudescence des opérations de contrebande vers et depuis le Liban a un impact négatif sur le secteur agricole du pays.

Lors d'une interview avec Addiyar, il a expliqué que «cette augmentation est principalement due à la dépréciation de la monnaie syrienne, laquelle a attiré les contrebandiers vers le territoire libanais. De plus, le relâchement des contrôles aux frontières et l'insuffisance de l'application des mesures contre la contrebande ont contribué au problème».

Le ministre sortant a souligné la nécessité d'efforts coordonnés entre les autorités de sécurité, militaires, administratives et ministérielles au Liban. Il a également souligné l'importance de la coopération avec le côté syrien officiel pour diminuer les activités de contrebande.

Il est intéressant de noter que le ministre de l'Agriculture est affilié au mouvement Amal de Nabih Berry, mouvement politiquement aligné sur le Hezbollah qui contrôle plusieurs régions du Liban, notamment les zones frontalières avec la Syrie dans la plaine de la Békaa. Ce même Hezbollah qui justifiait en avril 2021, par le biais du cheikh Sadek Naboulsi sur France 24, le trafic avec la Syrie par sa sacro-sainte «résistance à l'impérialisme».


En ce qui concerne les mesures prises par le ministère de l'Agriculture pour lutter contre ce problème, Al-Hajj Hassan a déclaré que celui-ci avait mené de vastes opérations de perquisition dans les marchés de gros à travers le Liban avec le soutien de la justice et des forces de sécurité. «D'importantes quantités de produits de contrebande ont été saisies et des procédures légales engagées», a-t-il déclaré.

Cependant, il a fait valoir que ces actions seules sont insuffisantes. «Il doit y avoir une inspection et une application continues, soutenues par les forces de sécurité et la justice, en coopération avec les douanes libanaises et le ministère de l'Économie», a-t-il insisté.

Et si M. Al-Hajj Hassan en discutait avec son allié milicien?
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