Le ministère de la Culture a annoncé que "des pièces archéologiques volées du Liban durant la guerre civile lui ont été remises" jeudi. Dans un communiqué, le ministère explique que "le 8 avril 2020, la Direction générale des antiquités (DGA) s’était assurée qu’une pièce archéologique provenant du Liban était exposée à la vente". Il s’agit, selon le communiqué du ministère, d’une tête en marbre représentant un jeune homme romain. "La pièce a été découverte lors des fouilles archéologiques effectuées par (Maurice) Dunand, en 1971, dans le temple d’Echmoun, à Saïda", lit-on dans le texte.

Au terme de longues démarches auprès des autorités compétentes à New York, aux États-Unis, "la pièce a été retrouvée dans les Royal Athena Galleries", précise le ministère qui souligne avoir reçu des informations selon lesquelles "vingt-deux mosaïques se trouvaient aux États-Unis, chez Georges Lotfi". "Elles ont été transportées de manière illégale de Syrie et du Liban vers les États-Unis, poursuit le ministère. Une enquête avait été ouverte pour s’assurer de l’origine de ces pièces." L’enquête a montré que 11 d’entre elles appartiennent au Liban. Elles ont été remises jeudi à la consule générale du Liban à New York, Abir Taha. "Elles seront transportées au Liban gratuitement par la compagnie CMA CGM", précise le ministère.

Pour rappel, Georges Lotfi, collectionneur d’antiquités originaire de Tripoli, fait l’objet d’une notice rouge émise à son encontre par Interpol en juin 2023. Il est soupçonné de trafic d’antiquités volées. En août 2022, les États-Unis avaient émis un mandat d’arrêt contre cet octogénaire "pour le rôle qu’il a joué dans le commerce de pièce antiques volées en Égypte et dans d’autres pays du Moyen-Orient qui se sont retrouvées dans de grands musées, y compris le Louvre, à Paris, et le Metropolitan Museum of Art, à New York.