Un tollé a suivi les révélations d’un député du Hezbollah, Ibrahim al-Moussawi, au sujet de certificats de logement délivrés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) aux réfugiés syriens au Liban.

Ces documents, officiels, sont exclusivement délivrés par les moukhtars libanais, au nom de l’État libanais.

"Le HCR porte atteinte à la souveraineté libanaise en délivrant des attestations de logement aux Syriens déplacés ", a posté M. Al-Moussawi sur la plateforme X. Il a souligné la nécessité que "des mesures immédiates soient prises contre le HCR pour l’empêcher" de continuer à délivrer ces documents aux Syriens installés au Liban.

Le député des Forces libanaises, Razi el-Hajj, a également critiqué cette procédure sur son compte X. Pour lui, le fait qu’une agence de l’ONU délivre ce genre de documents à des étrangers, au Liban, "représente une violation du mémorandum d’entente daté du 9 septembre 2003" qui détermine la procédure relative aux demandeurs d’asile au Liban. "La délivrance de tels documents est également une violation flagrante de la loi et de la souveraineté libanaises", a souligné M. Hajj, révélant qu’il a pris contact avec les autorités libanaises compétentes, notamment le ministre de l’Intérieur, pour leur demander de prendre les mesures nécessaires à l’encontre du HCR.

Celui-ci a défendu ses actions en précisant, sur son site internet, que ces attestations sont "essentielles pour que les réfugiés puissent renouveler leur carte de séjour au Liban". "Cette pratique, note l’agence, est en cours depuis 2016 en coordination avec les autorités libanaises". "L’attestation de logement est un document essentiel pour que les réfugiés puissent obtenir une résidence légale au Liban et bénéficier ensuite des services de base, comme l’inscription de leurs enfants à l’école", selon le HCR.

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