Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a exposé jeudi, lors d’une conférence de presse qu’il a donnée au siège du parti à Saïfi, une feuille de route pour résoudre la crise des déplacés syriens.

M. Gemayel a d’abord rappelé que les déplacés syriens au Liban sont "pour la plupart des réfugiés économiques". Aussi, a-t-il jugé nécessaire de commencer par "retirer le statut de réfugié à ceux qui font des allers-retours répétés entre le Liban et la Syrie et d’expulser les migrants qui entrent clandestinement dans le pays, conformément aux exigences de la législation libanaise".

Le chef des Kataëb a, dans ce sens, plaidé pour "la mise en place d’un mécanisme juste et efficace pour déterminer le statut juridique des Syriens au Liban". Il a expliqué que "cela fournirait des données précises sur le nombre réel de Syriens au Liban, leur lieu de résidence et les véritables raisons de la présence de chacun d’eux au Liban". "Cela permettrait également au gouvernement libanais d’identifier ceux dont la vie est encore en danger et qui ont encore besoin de protection, ainsi que les migrants économiques", a-t-il indiqué.

M. Gemayel a, dans ce cadre, souligné la nécessité de "faciliter le retour des déplacés vers des zones sûres en Syrie", d’autant plus que "les conditions sont réunies, vu que les hostilités ont cessé sur 80% du territoire syrien". Il a dans ce contexte invité "le gouvernement libanais à coopérer avec toutes les parties concernées pour identifier les zones sûres en Syrie", en vue "d’accélérer le processus de retour progressif des déplacés".

Le chef des Kataëb, a par la suite exigé "la fermeture des postes frontaliers illégaux avec la Syrie", "étape nécessaire pour empêcher les trafics" en tout genre. Il a fait valoir que "nous avons la capacité de les contrôler (les postes frontaliers) grâce aux satellites et aux tours d’observation qui ont été fournis à l’armée et l’affectation de militaires à cet effet".  De plus, il a appelé "l’armée libanaise à se déployer le long de la frontière avec la Syrie et à prendre les mesures nécessaires pour renforcer le contrôle, notamment au niveau des itinéraires illégaux". Cela nécessite une "coopération avec les municipalités concernées", a-t-il indiqué, soulignant qu’il faut "déférer les contrevenants devant les autorités judiciaires compétentes".

"Les naissances syriennes au Liban doivent être enregistrées dans des registres spéciaux", a indiqué M. Gemayel, qui a par ailleurs exigé que "des camps soient établis à la frontière comme étape transitoire pour leur retour" ou, à défaut, "leur réinstallation dans d’autres pays".

Dans cet ordre d’idées, M. Gemayel, s’est désolé du fait que "le Liban ait atteint aujourd’hui la 3ᵉ place mondiale en termes de densité de la population". Il a également regretté que "les efforts requis n’aient pas été déployés pour réinstaller les déplacés dans d’autres pays". Et M. Gemayel d’ajouter: "Les mêmes pays qui refusent d’accueillir les déplacés nous donnent des leçons en matière de droits de l’homme, alors que nous hébergeons plus de 2 millions de Syriens".

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