Le ministère de la Culture a annoncé jeudi avoir saisi "le parquet général compétent d’une note d’information concernant un commerce illicite du patrimoine architectural à Tripoli".

Le but de cette démarche est "d’engager des poursuites contre ces individus qui profitent des difficultés financières de certains habitants de la ville pour acheter des pierres de bâtiments patrimoniaux de Tripoli en vue de les revendre dans une ville voisine", selon un communiqué publié par le bureau de presse du ministère, qui réclame en outre l’arrestation de ces personnes.

Cette procédure judiciaire "servirait de leçon aux autres et permettrait de récupérer les pierres afin de les mettre exclusivement à profit des projets de restauration des bâtiments patrimoniaux à Tripoli", peut-on lire dans le communiqué.

Le texte explique que ce trafic a été détecté à la suite d’une décision prise par le ministère, le 25 avril 2023, "autorisant la démolition de la partie restante" d’un bâtiment patrimonial dans la région de Zahriyé, et ce "dans le but de préserver la sécurité publique", précise-t-on dans le texte.

Le ministère a insisté sur le fait que, dans ce cas précis, la décision "a priorisé la sécurité sur la préservation du patrimoine", sachant qu’elle "a inclus l’engagement des propriétaires à ne pas entreprendre de nouvelle construction à moins qu’elle ne corresponde en apparence extérieure à celle qui était en place, dans le but de préserver le caractère patrimonial de la région".